Femmes tondues et répression des "femmes à boches" en 1918
Résumé
La répression des « mauvaises françaises » qui ont eu l'ennemi pour amant à l'issue de la libération des régions envahies en 1918 ne s'est pas manifestée par la cérémonie de la tonte, à l'inverse des cas belges et allemands. De l'autorité allemande à l'autorité française, l'absence de vacance du pouvoir n'a pas permis à la population libérée de procéder elle-même à l'exorcisme de l'intolérable transgression patriotique. Aussi, la répression qui suit la Première Guerre mondiale est-elle officielle, organisée et menée par l'armée, le camp d'internement et l'évacuation se substituant aux ciseaux du retour à l'ordre. After the libération of the occupied territories in Northern France in 1918, the « bad women » who had slept with the enemy didn't hâve their shaved off as they did in Belgium and Germany. There was no gap between the german power and the french power, and the inhabitants of the recently liberated areas did not hâve the opportunity to exorcize their hatred against the women whose unbearable behavior had deeply hurt their patriotism. Thus, the crackdown that followed the first world war is an officiai, organized one : it was carried out by the army, and order was re-established by evacuating people or puting them in intemment camps, not by shaving off any woman's hair.