Lancée en 1986 en pleine épidémie de sida et de percée électorale du Front national par Michel Caignet, un ancien militant néo-nazi, la revue Gaie France eut pour ambition de conjuguer la défense d’une homosexualité de droite, la diffusion des idées nationalistes et la promotion de la pédophilie via la revendication de la dépénalisation des relations sexuelles entre majeurs et mineurs. Diffusée en kiosques et survivant sous différents avatars pour tromper la justice jusqu’en 1997, elle fut également une activité lucrative à travers la vente de photographies et de vidéos pédophiles au bénéfice de Caignet et ses associés. Celle-ci se solda par un lourd échec : tant rejetée par les milieux gays et lesbiens que par le courant nationaliste, l’entreprise se conclut par une lourde condamnation judiciaire pour ses animateurs dans le cadre du procès médiatisé du réseau pédocriminel Toro Bravo.