Le « populaire » comme relation de pouvoir
L’article commence par évoquer les différentes manières d’écrire des histoires de France
dans le champ académique français depuis le début du xxe siècle, afin de positionner la démarche
socio-historique que j’ai adoptée dans ma propre contribution à ce vaste sujet. L’article poursuit
en clarifiant les trois mots en apparence très simples du titre (histoire, populaire, France) car
chacun d’eux peut être utilisé dans des sens très différents.
Cette mise au point débouche sur une définition de l’« histoire populaire » qui ne se confond
pas avec une « histoire des classes populaires ». Il ne s’agit pas de fournir une nouvelle contribution à l’« histoire par en bas » dont le modèle inégalité demeure aujourd’hui l’histoire populaire
des États-Unis d’Howard Zinn. J’envisage le « populaire » comme une relation de pouvoir qui
exige d’éclairer constamment les rapports qu’entretiennent les dominants et les dominés, dans
une perspective qui s’inspire de la dialectique des luttes de classes développée par Karl Marx,
mais enrichie par les apports des sciences sociales depuis plus d’un siècle (notamment ceux des
sociologues comme Émile Durkheim, Norbert Elias ou Pierre Bourdieu).
Mots-clés
- France
- socio-histoire
- longue durée
- populaire
- domination
- résistance