Entre loyalisme et rébellion : les assemblées générales de la ville de Grenoble ( 1588-1598)
Stéphane GAL Les assemblées générales de la ville de Grenoble, 1588-1598 Les assemblées générales de Grenoble, ouvertes à tous les habitants, jouaient encore un rôle considérable à la fin du XVIe siècle. Symboles identitaires de l’autonomie urbaine, elles donnaient également une force particulière à l’expression du loyalisme des notables de la cité à l’égard du souverain. Cependant, la disparition d’Henri III,en 1589,transforma ces sages instruments d’obéissance en redoutables foyers de dissidence. De retour dans le giron royal, les assemblées, composées essentiellement d’ex-ligueurs, se muèrent en groupes de pression capables de faire obstacle à la réintégration politique des protestants, ne cédant, au début du XVIIesiècle, qu’au prix de leur propre déclin.